mercredi 25 juillet 2007

Jardin - Parcours précis - Labyrinthe

Le labyrinthe (1) : on y entre, on suit un sentier qui peut paraître interminable, qui peut éveiller nos peurs d’être pris au piège, mais on en sort sans effort. Car il y a une seule route à suivre.

Le labyrinthe végétal : bon pour une marche emmurée. Visuellement élégant, imposant, impressionnant, vu de haut ou d’ailleurs. Voyez l’effet de se trouver entre ses murs.

Le labyrinthe obéit généralement aux règles de la géométrie sacrée. En architecture, en sculpture, en peinture, la «divine proportion», terme de Leonardo Da Vinci, définit le nombre d'or soit 1,61803399, désigné par la lettre grecque Φ (phi), en l’honneur de Phidias l’architecte du Parthénon. L’idée que toute chose devisée par ce nombre serait auréolée de beauté, d’équilibre et de perfection est unanime. Ce qui ne l’est pas c’est que ce soit le seul nombre qui en soit capable. On le retrouve fréquemment dans le rapport des longueurs, des surfaces et des formes de chefs d’œuvre tels la pyramide de Chéops, le temple de Salomon, le dôme de Milan, les temples égyptiens, grecs et les églises romanes et gothique, et certains tableaux de la Renaissance. Des peintres tels Dali et Picasso, ainsi que des architectes comme Le Corbusier, eurent recours au nombre d'or. C'est le nombre qui caractérise l'emplacement du nombril par rapport à l'ensemble du corps humain et la proportion entre la population des ouvrières d’une ruche et celle des faux-bourdons. C'est aussi le rapport d'écartement entre les feuilles des arbres afin d'éviter que, mutuellement, elles ne se fassent de l'ombre.

Généralement de forme circulaire, les labyrinthes sont divisés en trois ou quatre parties égales. Les parois des corridors varient subtilement. On ouvre ici, on ferme là, question de rendre le trajet sinueux et de maintenir un équilibre confondant sur l’ensemble à vue de nez.

Maïs, thuya, buis, charpente, tissus, canvas, papier, herbes rases ou hautes; éphémère ou permanent, les labyrinthes sont fait de toutes sortes de matériaux et occupent toutes sortes de superficies, il y en a même des portables. On fait l’expérience des labyrinthes par l’odorat, la vue, l’ouïe et le toucher, tel au Jardin des cinq sens.

Il existe des sociétés de labyrinthes qui cumulent une multitude d’informations intéressantes : The Athanasius Kircher Society, spécialisée en curiosités, a un annuaire des labyrinthes du monde entier; au Canada, nous avons l’Edmonton Labyrinth Society. Au Québec, entre autres, le Lait-byrinthe de Coaticook avait l’habitude de nous amuser, les labyrinthes de la ville de Québec.

Labyrinthes à voir : L’Univers des labyrinthes, Labyrinthus,

Arts visuels à voir : Patrick Conty (1), peintre; Christian Lamirand, peintre.

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